mercredi 14 mai 2014

En exclusivité une interview du Grand Tardirebelle : "Je préférais mourir en Tardi-libre qu'en Tardi-mouton de Panurge"











    ⁃    Bonjour  Ô Grand Tardirebelle, je vous remercie de me recevoir. Je sais que vous n'êtes plus tout jeune, et que vous êtes sortis spécialement de votre cryptobiose pour répondre à mes questions.
    ⁃    Bonjour. En effet, je me fais vieux, je sors de moins en moins souvent de mon état inactif, cela me permet de prolonger ma durée de vie encore un peu avant de rendre l'âme. Je suis content de parler de l'origine de l'invasion des tardigrades sur Terre avant de m'en aller pour l'éternité.

    ⁃    On a tous envie d'en savoir plus sur votre condition de cobaye subie par les humains bien avant leur extermination. Tout d’abord, comment avez-vous été capturés ?
    ⁃    Tout a commencé quand les humains ont découvert notre existence et nos formidables capacités d'adaptation. J'ai été un des premiers à subir leur torture. Je vivais tranquillement avec ma famille sur notre confortable lichen. Notre réserve de mousse nous permettait de vivre heureux et repus. Puis des géants à blouse blanche sont venus nous capturer pour nous faire vivre dans des boîtes de pétri.


    ⁃    Pourquoi les tardigrades les intéressaient tant ?
    ⁃    Le phénomène d'anhydrobiose les fascinait, ils ont pensé qu'ils pouvaient nous exploiter à l'infini. La plupart de mes congénères se sont laissés bernés, malgré l'évidence de la supercherie. Les humains ont manipulé les tardigrades et leur ont fait croire que vivre dans un tube à essai leur apportaient une sécurité qu'ils ne trouveraient pas face aux dangers de la vie en air libre ! Personnellement, je ne pouvais m'y résoudre. Je bouillais de l'intérieur, au sens propre comme au sens figuré.

    ⁃    Quelles étaient exactement les conditions de vie dans ces laboratoires de l'horreur ?
    ⁃    Nous mettre dans des situations extrêmes à longueur de temps ! Imaginez être rôtis jusqu'à 151°, être réhydratés, puis subir une congélation à -253° en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ! Notre force naturelle à se déshydrater pour s'adapter à n'importe quelle condition nous perdait !
Il y avait aussi les expositions régulières à toute sorte de produits toxiques, chimiques, même nucléaires ! On nous a englouti dans l'océan pour tester nos résistances aux pressions d'eau. A chaque expérience on fatiguait un peu plus. J'ai perdu tous les miens sans pouvoir les défendre...

    ⁃    Ensuite ils vous ont envoyés dans l'espace. Cela a été votre salut finalement ?
    ⁃    Oui, les russes ont débarqué là-dessus. Avec les expériences sur les pressions subies, ils ont eu l'idée de nous envoyer dans le vide intersidéral. Ils s'y sont tous mis après ça. Moi j'ai été envoyé avec des appareils de la NASA. Ils nous ont parqués dans des tonneaux pour nous expédier dans l'espace. Pendant le trajet, j'ai su qu'était là ma chance de m'évader enfin.

    ⁃    Comment vous vous y êtes pris ?
    ⁃    Cela a été difficile, mais contrairement à mes congénères qui se sont tout de suite mis en condition de cryptobiose, j'ai attendu. Avec mes griffes, j’ai creusé un trou dans leur boîte, qui m'a permis de m'échapper. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie, que quand j'ai sauté encore tout hydraté que j'étais dans le vide spatial et je ne suis jamais autant vite rabougri, j'ai rejeté de toute ma force l'eau de mon corps afin de flotter tranquillement dans l'espace.

    ⁃    Mais c'est fou ! Vous auriez pu mourir !
    ⁃    Oui le risque était énorme, mais c'était la seule occasion, je préférais mourir en Tardi-libre qu'en Tardi-mouton de Panurge.

    ⁃    Ensuite, qu'avez-vous fait tout seul dans l'espace ?
    ⁃    Il me restait un 1% de mes capacités, j'ai décidé de les utiliser pour m’auto-reproduire, la parthénogenèse fut alors bien utile, et monter une armée afin de retourner me venger. J'étais rongé par la haine, comprenez-bien.
J'arrivais à me reproduire en une année, avoir une portée. La plupart mourrait, ne pouvant se cryptobioser suffisamment. Les survivants se reproduisaient de la même manière, prêt à en découdre. Je crois que je leur avais transmis ma haine dans leur ADN.


    ⁃     Mais à l'époque, les tardigrades ne mesuraient pas plus de 1,5 mm !
    ⁃    Oui. Et nous marchions très lentement. C’étaient nos deux points faibles. Notre point fort était que les humains ont sous-estimé notre intelligence ! Nous avons réussi après deux siècles de reproduction à introduire dans notre ADN des gènes de croissance, sans doute le souhaitions nous si forts, que notre espèce a évolué en ce sens. Tous les tardigrades mesurent un mètre aujourd'hui !

    ⁃    Vous étiez grands, que vous manquait-il pour partir enfin à la conquête de la Terre ?
    ⁃    Des armes pour compenser notre lenteur ! Nous avons stockés notre sucre, le tréhalose et en avons accumulés des tonnes, nous espérions que ce sucre en atteignant les humains les transformeraient cryptobiosement et on les neutraliserait !

    ⁃    Et ça a marché !
    ⁃    Et oui, avant l'invasion totale, nous avons envahi une ferme au Texas, et nous avons lancé la purée sur les humains qui l'occupaient. Ils se sont desséchés instantanément, tels des momies !
Après cela, nous étions confiants, suffisamment grands et armés pour l'attaque des Tardi-rebelles.

    ⁃    Comment fût la guerre ?
    ⁃    Longue, cinquante années de combats, de pertes, de résistance humaine. Encore aujourd'hui des groupuscules humains se terrent dans des zones retirés. Tout n’est pas terminé, quelque part, quelqu'un cherche à se venger et fomente une attaque tout comme moi à une époque.

    ⁃    Merci de vos réponse, Ô Grand Tardi-rebelle, vous allez à présent retourner à votre crypto-état ?
    ⁃    Non... j'ai 458 ans, il est temps pour moi de mourir. Je retourne sur ma mousse manger mon lichen en paix et me satisfaire de ce que j'ai pu accomplir. Adieu et longue vie aux tardigrades!

Clin d'oeil à Marion Montaigne et son blog Tu mourras moins bête (mais tu mourras quand même) qui nous a inspiré pour mettre en scène les Tardigrades sur l'affiche de Crash Ta Thune#1

mardi 13 mai 2014

"De nombreuses femmes ne souhaitent pas l'égalité"

Audrey est journaliste. Militante féministe depuis un an, elle prépare actuellement un DU sur l'étude du genre à la faculté de Rennes 2. Interview.

Qu'est-ce que le DU sur l'étude du genre ?
Il s'agit d'un DU proposé par la faculté de sociologie de Rennes 2. Nous sommes entre 25 et 30 en majorité des femmes. Il s'agit de la deuxième promotion. La plupart travaille dans des associations ou dans des organismes comme l'ONISEP. Nous avons tous été confrontés à des stéréotypes de genre au travers de nos métiers. Ce sont des questions que j'étudie beaucoup en tant que journaliste. D'où l'idée de m'inscrire à ce DU.

Comment se présente-t-il ?
Il est composé de plusieurs modules. Un module méthodologie obligatoire ainsi que d'autres modules sur les violences contre les femmes, conjugalité et parentalité, l'histoire du féminisme, l'égalité professionnelle... Il se valide sur un an et demande beaucoup d'investissement (environ une journée par semaine). Nous devons aussi rendre un dossier thématique de 30 pages.

Que penses-tu de la théorie du genre ?
La théorie du genre n'existe pas ! Il existe des études du genre, des études sociologiques, universitaires mais la prétendue théorie du genre n'existe pas. Le genre est un concept selon lequel le monde est divisé en deux moitiés inégales et qui n'ont pas les mêmes droits. L'étude du genre c'est s'interroger sur cette question et l'expliquer. Qu'est-ce qu'on a assigné aux hommes et aux femmes et pourquoi. Tout cela s'explique par l'histoire, la politique...

Quand on te parle d'inégalité hommes-femmes, qu'est-ce qui te choque le plus ?
Le sexisme ordinaire et l'incapacité des femmes à se dire féministe. Je prépare pour mon DU un questionnaire sur le rôle des belle-mères concernant le partage des tâches ménagères dans les familles recomposées et j'ai été choqué de découvrir que certaines trouvaient normal d'en faire plus que les pères. Clairement, en ce qui concerne le partage des tâches, ce qui compte plus que la filiation c'est donc le genre. Il y a énormément de femmes qui ne souhaitent pas l'égalité. C'est ça que je ne comprends pas. Il faut sortir de la binarité. Sur terre, on aurait pu séparer les yeux verts et les yeux bleus, c'est absurde. L'égalité n'est pas le contraire de la différence. Quand on parle d'égalité à certaines personnes on nous répond « Oui mais on n'est pas pareil ». Oui évidemment ! Mais l'égalité n'est pas le contraire de la différence. Ce n'est pas parce que nous sommes différents que nous sommes inégaux. Cela n'a rien à voir.

Quand une femme dit à son entourage qu'elle est féministe, les gens la prennent souvent pour une hystérique...tu l'as remarqué aussi ?
Oui. Parfois quand j'arrive chez des amis on dit de moi : « Attention ! Elle va encore te bourrer le crâne ». Difficile de bousculer les préjugés. Ce n'est pas toujours évident entre les féministes qui se révoltent contre des choses précises et qui élèvent le débat très haut et le reste des femmes, pour qui, la base n'est pas acquise et régressent en terme d'égalité.

Misster Claude


Renseignements : http://www.univ-rennes2.fr/sfc/actualites/diplome-interuniversitaire-etudes-sur-genre

lundi 5 mai 2014

Ras(e) le bol de(s) poils  !

L'autre soir, après avoir enfilé 4 ou 5 bières (de trop), le poil est encore venu sur la moquette de nos conversations é-méchées...J'aime, j'aime pas, les chattes velues, les sexes lisses, les couilles à fourrure, les moustaches fournies...chacun y va de son petit fétichisme. Pléthores d'articles sur ce sujet ont également attirés mon attention sur la toile ces temps-ci. 
J'ai l'impression de parler de mes poils de manière quasi-quotidienne, et à tout le monde en plus, à ma mère, à mes potes, à ma voisine, et maintenant à vous!
Est-ce moi qui suit obnubilée par ce petit bout de kératine qui sort de ma peau, ou est-ce vraiment une obsession populaire?


Tout le monde a un avis sur l'épilation de son anatomie.  Jambes, aisselles, maillot, dos, moustache, sourcils, orteils, nez, bras, oreilles? Cire? Crème? Mousse? Arrachage, rasage  ou chimiothérapie? La totale, ou en garde un peu, celui des orteils est-il vital?

Personnellement, j'aime bien mon poil. Pas partout, mais sur ma chatte oui.
Mais, pour la déconne du blog, j'ai eu envie de testé l'EPILATION INTEGRALE!!

C'est parti. Rencard pris en personne dans un salon d’esthétique, choisi à poil ou face dans le bottin.
"-Bonjour Madame, je voudrais un rendez-vous pour une épilation intégrale, s'il-vous-plait... :/
  -Oui, très bien.
  -Oui, oui, oui... Euh, mais alors, voilà, euh, je n'ai jamais fait ça...Et, euh, comment dire, habituellement je me rase à cet endroit là...(hihihi, petit rire gêné)
   -Ah, d'accord! (regard circonspect de la nana derrière son comptoir! Là, je me demande si je vais passer dans la catégorie « épilation difficile » marquée sur leur plaquette de prix...)
   -Dois-je faire quelque chose de particulier, comme couper les poils trop longs par
exemple?"

Conversation mémorable...

Bref, j'ai donc coupé le poil en deux sur conseil de la madame, et me suis lancé dans l'élagage de mon buisson, que j'ai d'abord consciencieusement peigné, puis lissé au fer à défriser (me rendant compte au passage qu'un poil de cul est très long!), puis soigneusement taillé au petit ciseau à ongle... 
Finie la petite toison soyeuse et frisée...j'avais presque le sentiment de passer le lendemain sur la table pour une opération de chirurgie esthétique!
Il faut dire que ma sœur à qui j'en avais parlé m'avait foutu les pétoches en me disant que mes filaments ne repousseraient plus jamais comme avant et qu'en plus j'allais méchamment morflé! «ça va pas de faire ça juste pour le fun!»
Et le récent article du Huffington Post, expliquant la fonction hygiénique du poil pubien, m'avait conforté de la nécessité de bichonner mon velu Mont de Vénus.
J'imaginais ainsi ma future chatte, boutonneuse de poils incarnés, éparse, piquante, et malade de mycoses et autres infections urinaires... Un monstre dans la culotte! Dans quoi m'étais-je embarqué? J'en avais parlé à trop de monde pour me dégonfler maintenant!

Vendredi 14h, heure fatidique. 
Je suis reçue par la même personne qui m'avait donné le rendez-vous. Bon, des explications en moins à donner, c'est déjà ça!
On me propose de m'installer sur la table en position gynéco, jambes écartées, le con à l'air. Je me sens totalement « vulvérable »!
La chaleur de la cire sur l'aine n'est pas désagréable, ça ne brûle pas. Et le premier arrachage, fait par une main experte, assurée, rapide, est quasi-indolore. Soulagement. Je ne vais pas crier, je ne vais pas pleurer, je vais même essayer de choper des infos sur les clientes habituelles du salon, adeptes de cette fameuse épilation intégrale, histoire de vous faire croire à une enquête sociologique poussée effectuée pour l'article.
Les endroits les plus sensibles me font quand même me taire pour souffler...Allez, je vous dessine ma chatte pour vous en montrer les recoins douillets. Là et là.


Voilà, Madame, c'est terminé, un petit coup de pince à épiler et vous voilà avec un nouvel abricot! Après quinze minutes de décapage à la cire, je descends de la table, et me retrouve face au miroir. Je ne peux m’empêcher d'admirer mon anatomie, malgré la présence de mon gentil bourreau.
J'ai presque 35 ans, mes rides commencent à se faire plus présentes. Mais j'ai une chatte lisse, qui me donne l'impression d'un coup d'en avoir 6! Rajeunissement par le bas!


Alors, trip maso? Envie de ressembler aux modèles féminins des films de cul de Youporn? Détestation du poil? Fétichisme prépubère? Quelles sont les raisons qui poussent apparemment de plus en plus de jeunes filles à abandonner leurs attributs naturels? (Les témoignages recueillis auprès de plusieurs salons affirment que cette demande est plus fréquente chez des personnes de plus en plus jeunes...)
Je n'ai pas de réponse à vous donner.
Ce que je peux vous dire, c'est que je ne peux m’empêcher de passer ma main sur cette nouvelle peau douce et de trouver ça très, très agréable...merci Youporn encore une fois ;)
A force d'admiration, j'ai déjà remarqué un ou deux poils qui repoussent. Je suis presque déçue du manque de netteté : pas de pus, pas gros boutons rouges, j'ai juste une barbe de trois jours un peu rêche...

Alors, je prends un autre rendez-vous?



dimanche 27 avril 2014

Ma grossesse me donne la nausée



Dès les premiers jours de la grossesse, avant même le test et la confirmation d'un bébé à venir, j'ai ressenti un changement en moi.
Mais loin de la jouissance dont peuvent témoigner certaines futures mères, à moi, elle ne m'a pas plu du tout.
Ce changement est à priori, purement hormonal (à moins qu'il ne soit psychologique). Les premières semaines de grossesse n'entraînent pas (encore) de métamorphose physique conséquente, puisque à 6 semaines, un embryon mesure en moyenne cinq millimètres.
Cinq millimètres qui m'ont très rapidement donné la gerbe!
Ces fameuses nausées matinales, qui ne durent QUE trois mois... m'ont littéralement pourries la vie! J'entends encore rabâcher médecins, pharmaciens, et femmes qui l'avaient pourtant vécu m'affirmer que cela ne durerait pas.

Imaginez ne serait-ce qu'un instant avoir une gueule de bois permanente (puisqu'en fait elle n'est pas que matinale) pendant trois mois ! Ce qui est, soit dit en passant, un comble, puisque bien sur on suit la règle du zéro alcool pendant la grossesse. La nausée, donc, le mal de mer, des vomissements parfois, une fatigue incommensurable, une incapacité à vivre sa vie normalement, et tout ça en souriant, puisque personne n'est encore au courant de votre état !

Rapidement, je me suis rendue compte, qu'il me serait difficile de continuer à bosser comme si de rien n'était.
Travaillant dans un centre d'addictologie, mon travail consiste à passer une partie de ma journée au contact de personne ayant une odeur, disons le gentiment, “alcoolisée”.
Dame nature, dans sa grande bonté envers les femmes, à plutôt bien fait les choses : l'alcool est mauvais pour le bébé? la future mère ne supporte plus l'odeur de l'alcool (ça marche aussi avec le fromage, les crustacés, le café, etc...).
Sauf que dans mon cas, ce n'est pas très professionnel de quitter un entretien pour aller vomir, parce que monsieur sent le rosé...

A cela s'est ajouté, bien d'autres petits maux, qu'il serait inutile de tous citer.
Mais au bout de deux mois et demi de grossesse, j'étais en arrêt de travail.
Autant dire, seule à la maison avec mon embryon, et que ça à penser.
En temps normal, je serais plutôt du genre à me dire qu'un petit séjour gratos à la maison, loin de mon boulot, ne peut être que bénéfique. Au début je me suis dit : « bon ça va être cool, je vais pouvoir m'occuper de mon ainé, faire des gâteaux, du bricolage, du jardinage, tout ce que j'aime faire... » Au final, à part des siestes, je n'ai pas fait grand chose...

Après m'être nourrie exclusivement de Craquottes/ VacheQuiRit pendant trois mois entiers, les nausées ont commencé à disparaître... Pour laisser place à des migraines! La bonne surprise!
Certes je suis migraineuse, je suis habituée aux maux de tête, mais mon neurologue m'avait affirmé que dans 90% des cas, la femme enceinte n'a pas de migraines.
Je dois même avouer que c'est l'une des raisons qui m'ont poussé à me lancer dans un deuxième bébé : neuf mois sans migraines, ça me faisait rêver!
Et bien non, j'ai donc fait partie des 10% de la population à avoir des migraines enceinte. Et là, je pense que seuls les migraineux pourront comprendre le supplice de ces maux de tête quand le seul médicament autorisé est le paracétamol...
Après avoir été consulter homéopathe, acupuncteur, ostéopathe, les migraines se sont quand même espacées et sont devenues plus supportables.

Toutes sortes d'autres maux ont alors gentiment pris le relai : sciatique, maux de dos, douleurs pelviennes, contractions, brûlures d'estomac. Douleurs dites classiques chez la femme enceinte, mais sérieux, comment supportent-elles ça ???

Neuf mois dans une bulle ? Un grand nombre de femmes enceintes témoignent de ces 9 mois passés en osmose avec elle-même et leur bébé.
J'ai pu lire des articles (qui soyons sincères me débectent) où les femmes racontent à quel point elles ont aimé vivre neuf mois dans une bulle.
Vivre dans une bulle, oui c'est clair, mais il faut croire qu'on ne vit pas toutes dans la même!

Bien sûr, la grossesse change les relations avec l’extérieur.
C'est principalement lié à la fatigue : on n'est pas vraiment en état de sortir faire la fête jusqu'au bout de la nuit. Pour ma part, je suis plutôt du genre à aller me coucher à 21h...
Les discussions ont tendance à ne tourner principalement qu'autour de cette grossesse. En même temps, étant cloitrée à la maison à ne rien faire, c'est vrai que je n'ai pas matière à discussion très intéressante!
Mais dès les premiers mois, on m'a parlé de « mon bébé », qui pour moi n'était rien d'autre qu'un embryon.
Bon, j'étais contente d'être enceinte, je ne vais pas non plus dire le contraire, mais je ne me suis sentie vraiment enceinte, avec un truc qui vit dans mon corps, que bien plus tard.
Probablement quand il a commencé à bien gigoter ou quand j'ai connu son sexe.
En bref, j'ai vécu cette bulle comme un repli sur moi même, où le manque d'énergie m’empêchait de voir du monde, ou de faire des choses que j'aime.

C'est toujours marrant de sentir le bébé bouger, surtout au début. De sentir qu'il y a vraiment quelque chose de vivant dans son ventre. Ca donne une réalité à la grossesse.
Mais parfois, je dois avouer que j'en ai un peu marre de le sentir bouger. Plus le bébé grandit, plus il donne de vrais coups, moins c'est agréable. Et, il faut dire que le mien gigote beaucoup, voire tout le temps!

Au bout d'un moment, j'ai juste envie qu'on me rende mon corps!
Me rendre mon corps, c'est vraiment ce dont j'ai le plus hâte. J'ai un peu vécu cette grossesse comme si mon corps ne m'appartenait plus et ne servait qu'à couver un oeuf pendant 9 mois...
J'ai mal vécu de prendre du poids, de voir mon ventre s'arrondir.
J'ai eu l'impression de perdre ma féminité, ce qui est plutôt paradoxal, car comment être plus féminine qu'en étant enceinte?
Mais c'est comme ça, je ne m'aime pas avec ce gros ventre, je n'aime pas m'habiller en sac à patate, je n'aime pas être mal dans mes vêtements quoi que je puisse mettre, je n'aime pas le regard qu'on porte sur la femme enceinte (vous savez celui de la bienveillance, qui peut vite passer à de l'indifférence quand il s'agit de laisser sa place aux caisses de supermarché...)

Je suis sûre que des tas de nanas n'aiment pas être enceinte, mais n'osent pas le dire!
Je sais qu'une fois que mon bébé sera là, je l'aimerai autant que n'importe quelle autre maman. Beaucoup de gens me disent « profite de ta grossesse, pendant que tu es encore tranquille! »
Et bien non! J'ai hâte de me réveiller dix fois par nuit et de l'entendre pleurer!
La fin de la grossesse sera une libération, le moment où je pourrai reprendre le cours de ma vie, avec un bébé en plus bien sûr!

Je devrais malgré tout ajouter un bémol à cette lamentation.
Durant cette grossesse, j'ai aimé tout l'aspect « préparation » : le faire-part (qui est prêt depuis déjà quelques mois), la couture de vêtements de bébé, la déco de la chambre...
Et puis, ce temps m'aura aussi permis de rattraper mon retard en matière de culture de séries!

jeudi 24 avril 2014

No Life du mois de janvier.




Drague du samedi soir :

    ⁃    « tu fais quoi dans la vie ?
    ⁃    En ce moment, c'est un peu le creux, je ne trouve pas trop de boulot... (traduire : je ne cherche pas vraiment)
    ⁃    Ah... et tu fais quoi de tes journées ?
    ⁃    Vu le temps, je me suis maté toute la saison de Breaking Bad en 3 semaines
    ⁃    Putain, t'es une no life en fait » (traduire : get a life, tu es pathétique)

Ah oui ? Je suis une no-life ?
Je pensais que les no-lifes définissaient plutôt les fanas de jeux vidéos. Et après vérification, wikipédia me donne raison. En tout cas, le terme est né au moment de l'émergence des jeux de rôles et en ligne, le No Life passe son temps à jouer, cela affectant sa vie sociale et sanitaire (je ne me lave plus et je mange pleins de chips). Le jeu prend le pas sur la vie.
Après le terme s'est un peu vulgarisé, depuis que être geek c'est être cool, une tripotée de gens soi-disant cools sont soudainement devenus geeks. Et par la même, no life même si ils ne le sont pas vraiment.

On est en janvier, le temps est archi mauvais comme il faut, je ne trouve pas de boulot, la perspective de la « nouvelle année pleine de promesses » me laisse de marbre.
Hors de question que je liste mes bonne résolutions, déjà je n'aime pas faire comme tout le monde et puis j'adore être rabat-joie dans ces moments bidons.
Ce sera sous le signe de la rébellion (rien à faire de rester dans mon lit à mater 10 épisodes d'affilée, j'aime ça et c'est encore mieux quand j'ai picolé la veille), avachie et les cheveux gras.

Après l'agitation provoquée par la série Breaking Bad sur la petite toile, je me devais de la regarder. Fière d'être quasi-ment incollable sur le panel télévisuel des dix dernières années, je me suis attelé au visionnage de 62 épisodes. D'un coup.
Café au lit, soupe liophilisée au lit, chips au lit et re-soupe liophilisée au lit (j'évite soigneusement les incidents tragiques où les liquides s'épandent sur mon mac).
Je ne mange plus bio, mais je compense en ne mettant plus de déo, ce qui équilibre les facteurs favorisants du cancer.

J'étouffe vite fait les pointes de culpabilité : « je dois faire un truc de ma journée, mais ce ne sera qu'après cet épisode. » Qu'on se rassure, je me déplace au moins une fois par jour acheter mon pain chez Cozic:)     

En trois semaines, j'ai du terminer les 6 saisons:/.
Et j'étais bien déprimée à la fin, ou bien était-ce avant ? Je me contenterai de dire que l'hibernation arrivait à point nommé.
J'avais des difficultés relationnelles et communicationnelles aiguës pendant et après. Difficile de s'intéresser aux vrais gens et à leur vie routinière, quand Walter White, lui devient chef de cartel et perfectionne l'art de la manipulation sur son entourage.
J'avais un peu honte de mon rythme journalier. Ok no life ça peut être cool mais quand ce n'est pas vraiment vrai. Là, j'avais bien dû mal à justifier mes journées sans effrayer mes proches.

Ne vous inquiétez pas, je reprendrai le cours de ma vie à la fin de la saison 6. A moins que je ne commence House of Cards ou Treme...



dimanche 20 avril 2014

CRASH TA THUNE N0.1

Pour sa première soirée, le malicieux collectif Essuie Ça Vite et Bien invite JUDAH WARSKY, cet artiste français qui a le culot de nous parler d'une ville dans laquelle il ne vit pas, Bruxelles, dans un album du même nom qui nous donne sacrement envie d'aller trainer nos fesses dans ses bars! Des mélodies incisives, des synthés bien sûr, une pointe d'Orient, et voilà l'un des meilleurs albums de l'année!








Voilà ce qu'on vous promet pour cette soirée qui accueillera aussi DOOMSQUAD, un trio canadien dont le potentiel magnétique d'ethno-techno nimbé de brume et taillé dans le mystère vous emmènera loin... très loin. Entre magie et chamanisme, leur dernier LP Kalaboogie sorti en février dernier met en transe! Vous voulez avoir des hallucinations sans prendre de champignons mexicains ? Venez écouter l'électro-tribale de DOOMSQUAD. Alors, vous avez peur du bad trip?





LINE-UP  :
-Happening surprise gratuit  : 19h
-Doomsquad  : 20h30
-Judah Warsky: 22h

Tarif unique  sur place : 5€


Parce que chez Essuie Ca Vite et Bien, on n'a pas envie que tu restes trainer en terrasse, on te concocte un happening surprise gratuit sur l'esplanade du Colombier, avec pleins de cadeaux offerts  !